La justice fiscale plutôt qu’un appel aux dons !

Publié: 22 avril 2020 dans Non classé

louise micheldarmanin

 

 

 

Le Ministre de l’Action et des Comptes Publics a lancé un appel aux dons pour soutenir les entreprises en difficulté dans un contexte de crise qui s’annonce profonde et durable. Cet appel est étonnant et révélateur. Étonnant car il privilégie une forme de financement par nature instable et temporaire, qui plonge ses racines dans la charité et repose sur le bon vouloir de quelques-un·e·s. Révélateur en ce qu’il montre

le manque de volonté politique de faire payer à chacun sa juste part d’impôt.

Il existe cependant un moyen efficace de financer durablement les solidarités et de permettre à l’Etat de redistribuer les richesses : la fiscalité.

De ce point de vue, il est certain que les réformes fiscales du gouvernement auront largement contribué à affaiblir les politiques publiques et à nourrir le sentiment d’injustice fiscale. Rappelons pour mémoire que la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés, la mise en œuvre du prélèvement forfaitaire unique et la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune en impôt sur la fortune immobilière auront créé, toutes choses étant égales par ailleurs, un manque à gagner annuel global d’au moins 7 à 10 milliards d’euros par an selon les différentes estimations disponibles.

Emmanuel Macron a annoncé « des mesures de rupture » pour l’avenir. L’appel aux dons n’en constitue pas une. Une véritable « rupture » consisterait à engager une réforme de fond pour garantir une réelle progressivité de notre système fiscal, qui pèse lourdement sur l’immense majorité des ménages et des PME, et particulièrement sur les femmes.

Le programme de l’avenir en commun de la France Insoumise a depuis longtemps préconisé les mesures adéquates pour assurer  LA justice sociale que réclament tant de français.

Les atermoiements coupables et complices de ce gouvernement fait gravement régresser notre pays dans une situation proche de celles des « pays dits en voie de développement » et qui ne se développent pas pour cause de corruption et de gâchis socio économique.

Vivement les prochaines élections pour que nous puissions (je l’espère) virer cette engeance de la gestion du pays !

 

 

 

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